Le vin et son nez

Suite à notre premier article sur la robe du vin et sur ce que l’on peut déduire de son observation, nous voulions poursuivre la découverte du vin par ses parfums. Cette étape, qui suit l’observation, vous permettra de déceler d’autres informations sur son origine, sa composition et même sur son stockage.

La découverte olfactive de votre verre de vin se fait par étapes. Tout d’abord, inclinez votre verre à 45° et apporter le à votre nez. Il est important de savoir où placer votre nez. La partie supérieure du verre comprend les éléments les plus volatiles, et en particulier l’alcool qui s’évapore. Si vous souhaitez identifier les arômes de fruits, il conviendra de placer votre nez dans la partie basse du verre. Vous pouvez commencer par humer une première fois le vin pour « amorcer » votre nez. Cette première étape vous permettra éventuellement de déceler les arômes les plus volatiles et subtils. Afin d’amplifier les arômes, vous pourrez ensuite agiter doucement votre verre pour faire tourner le vin, ce qui aura pour effet de libérer davantage les arômes en oxygénant le vin. Cette fois, inspirer plus lentement en vous focalisant sur le parfum dominant. Avec un peu d’entrainement vous serez capable d’identifier un ou plusieurs arômes. Il est possible de les classer en 3 catégories :

On parle souvent d’arômes primaires. Ces derniers proviennent des cépages. Ils sont liés à l’âge du vin et au climat. Vous pourrez y retrouver les arômes principaux de fruits noirs, fruits rouges, fruits secs, fruits exotiques, fruits du jardin, d’agrumes, de fleurs de minéraux voire animal.

Viennent ensuite les arômes secondaires. Ils sont dépendant de l’action des levures et des bactéries, pendant la fermentation malolactique et le processus de vinification.

Enfin, les arômes tertiaires sont associés à l’élevage du vin en fût et de son vieillissement en bouteille qui vont donner des arômes de truffe, de bois ou de tabac par exemple.

Certains arômes dans le vin peuvent aussi indiquer des défauts. L’exemple le plus connu est celui d’un vin bouchonné, qui produira une odeur de carton. Des éléments comme un excès de lumière, de température ou un déséquilibre dans l’oxygénation pourront produire des arômes désagréables indiquant dans la majorité des cas un défaut dans la conservation du vin.

L’examen olfactif d’un vin est une étape délicate dans une dégustation et il nécessite un peu de pratique. N’hésitez pas à partager vos impressions avec vos convives pour affiner votre perception !